Notre jardin

 

jardiner autrement

  Partageons nos bonnes pratiques

    Le concours jardiner autrement

    Lauréats du concours 2011


Le jardin de Jean-Paul et Valérie HERBETH à Saint-Mihiel


Agnès Guillaumin, SNHF.


Un jardin pour le bien-être et pour la nature


Après une vie professionnelle bien remplie, Jean-Paul et Valérie Herbeth ont décidé de vivre autrement, avec la nature et le plus possible en autonomie. Avec un potager et un verger bio, quelques poules, des plantes aromatiques ou médicinales : les produits chimiques ne passent plus la porte depuis leur installation. Le but ? vivre mieux tout en préservant la nature…


Ils ont appelé leur maison et leur jardin ‘Terre de rêves’. Valérie et Jean-Paul ont acheté il y a 9 ans ce grand terrain en friche envahi de broussailles dans ce coin de Meuse entre Verdun et Commercy. Au fil du temps, les 4000 m² se sont peu à peu transformés. Mais comme Jean-Paul et Valérie ont d’autres passions – Valérie est artiste mosaïste et Jean-Paul est professeur de yoga et thérapeute- Il ne fallait pas devenir esclave ! Alors ici, c’est souvent la nature qui dicte la solution.



Visite guidée


Le terrain un peu en pente, entouré de grands murs de pierre est scindé en plusieurs espaces. A l’avant un premier potager et une grande pelouse fleurie. Des escaliers permettent d’accéder à la terrasse. Valérie y cultive une collection de menthes et de divers aromatiques. Le long de la maison, une vigne et un figuier poussent bien orientés plein Sud. A l’arrière un terrain clos de murs est également cultivé en potager. Enfin, en contre-bas de la terrasse un verger accueille principalement des pommiers.



Les pelouses fleuries


Au début, Jean-Paul tondait tout même les bordures. Peu à peu il s’est contenté de faire des chemins dans l’herbe à la tondeuse. Les fleurs sont venues toutes seules. La prairie est tondue une à deux fois par an, les allées deux à trois fois par mois. Les prairies fleuries attirent les insectes et les oiseaux. Le jardin est un refuge LPO et le pré est un lieu de promenade agréable. Des haies de dahlias auxquels se mêlent des graminées et diverses annuelles poussent  en bordure des allées. Le long des chemins, des vivaces ont été plantées : géraniums vivaces, campanules, échinacées se disputent la vedette.


L’idée est de recréer un équilibre écologique entre tous les habitants du jardin et une véritable biodiversité. Beaucoup de plantes du jardin étaient déjà là ou ont été amenées par les oiseaux. D’autres proviennent d’échanges. Le jardin organise des bourses aux plantes deux fois par an. Quand une nouvelle plante arrive dans le jardin, Valérie et Jean-Paul essaient plusieurs endroits et la promènent dans le jardin avant de sentir et de trouver le bon emplacement.

   


Le potager


Le couple est quasi autonome pour ses fruits et légumes et n’achète que …le sucre nécessaire aux confitures. Les deux potagers accueillent une très grande variété d’espèces classiques ou plus originales. Jean-Paul pratique les cultures associées et de nombreuses fleurs poussent au milieu des légumes. Dans la mesure du possible les légumes se ressèment et les plants sont repiqués. Chaque année le sol est enrichi avec du compost là où les cultures en ont besoin. 


Les tomates et aubergines poussent sous tunnel. Du basilic cannelle pousse au milieu des tomates. Jean-Paul cultive quatre variétés de pomme de terre : ‘Désirée’, ‘Charlotte’, ‘Rate’ et ‘Appollo’. Les courges sont cultivées cette année sur un long ados de fumier bien décomposé.


Les haricots sont ramés sur de grands fers à béton attachés en tipis, plus solides que tous les autres tuteurs. La plupart du temps, les graines sont récoltées et ressemées d’une année sur l’autre.



Des traitements très réduits


Aucun traitement chimique n’est utilisé. En début de culture (pommes de terre, tomates), Jean-Paul applique une pulvérisation de purin d’ortie et si besoin ensuite des pulvérisations de consoude et prêle. Quant aux attaques de pucerons, aucun traitement n'est fait, cela étant jugé inutile, la preuve en ayant été apportée lorsque JP a vu un pied d'absinthe envahi pas les pucerons entièrement dévorés deux jours après par une colonie de larves de coccinelles.



Une expérimentation constante


Pour Jean-Paul et Valérie, le jardin est une leçon de vie perpétuelle. « Certaines choses marchent et d’autres ne marchent pas. Avec le vivant, il n’y a pas de normes et de très nombreux facteurs entrent en jeu. Nous sommes dans une recherche permanente d’équilibre. Il faut parfois accepter de ne pas être maître de tout ».  



Le compost en trois tas, trois mouvements


Le compost est divisé en trois tas à l’air libre. Le premier reçoit tous les déchets du jardin, du verger, de la cuisine. Au bout de quelques mois, il est retourné et forme un deuxième tas qui sera lui-même retourné au bout d’un an pour former un troisième tas. C’est ce compost de trois ans qui est utilisé dans l’année, pour enrichir toutes les zones cultivées.


L’écologie au quotidien : Jean-Paul et Valérie récupèrent 9000 litres d’eau sur les toitures de la maison et de l’atelier. Ils fabriquent eux-même leurs produits ménagers et leur lessive à partir de cendres.



Jus de pomme maison


Les pommes sont apportées à un pressoir de la région. Chacun y apporte ses pommes et repart avec son jus de pomme  mis en bouteilles et pasteurisé.



Le rêve de Valérie et Jean-Paul


Faire du jardin un lieu d’exposition : la fabrication d’un grand totem où chaque artiste apporte sa contribution est en projet.



Paroles  de jardinier


« Quand je tonds et que je vois une plante que je ne connais pas, je fais le tour en attendant qu’elle pousse ».


« Nous avons voulu créer un lieu où la vie soit préservée, et la nôtre aussi ».




Article paru à l’ocasion de l’opération «rendez-vous aux jardins 2013»


Saint-Mihiel


Un rêve de jardin


« Lorsque tous les arbres seront coupés, lorsque le dernier poisson aura été pêché, lorsque la dernière flaque d'eau aura été empoisonnée, alors tu comprendras que l'argent ne se mange pas ». En poussant la porte du jardin « Terre de rêve» de Valérie et Jean-Paul Herbeth, route de Woinville, cette citation extraite d'une prophétie indienne et affichée à l'entrée de la propriété, prend toute sa dimension et met immédiatement le visiteur dans le contexte: dans ce jardin de la route de Woinville, la nature est reine et tout invite à la méditation.


Chaque année Valérie et Jean-Paul ouvrent cette « Terre de rêve» aux visiteurs avec beaucoup de simplicité, en les accueillant avec beaucoup de chaleur, histoire de faire partager cette passion qui les animent pour la nature et l'art, proposant à qui le veut un café, une infusion ou un simple verre d'eau, heureux de recevoir leurs hôtes d'un instant, dans cet espace de verdure dont ils sont tombés amoureux il y a quelques années et qui est devenu leur cadre de vie.


Entre le potager parfaitement entretenu et la nature à peine apprivoisée, entre les chants des oiseaux et le murmure du vent dans les arbres de la propriété, le visiteur est invité à se promener, à regarder et écouter; avec ici et là pour la circonstance, des artisans présentant de vieux métiers ou faisant simplement partager leur passion: ici un sculpteur sur bois, là un forgeron, là encore un céramiste et partout des artistes ou artisans d'art en pleine osmose avec cette nature sauvage que Valérie et Jean-Paul Herbeth ont voulu préserver dans leur « Terre de rêve» largement ouverte aux visiteurs qui ne s'en sont pas privés au cours du week-end écoulé.


Une terre de rencontre avec l'art et des artistes qui ont travaillé face aux visiteurs, sur leur tour à bois, ont martelé le fer sur l'enclume, découpé le zinc pour lui donner une nouvelle vie, ou encore présenté leurs réalisations, au détour d'une allée, entre deux arbres de la propriété.


Jean Pierre Leloup

Voici ce qu’Agnès Guillaumin de la SNHF écrit au sujet de notre jardin.


article emprunté au site «jardiner autrement»

http://www.jardiner-autrement.fr/